Produits d’exception, technique d’exception, saveurs d’exception, chef d’exception et expérience exceptionnelle. Un passage au restaurant Park, du chef Antonio Park, restera certainement gravé dans votre mémoire infiniment.

Non pas pour l’ambiance — assez neutre — ni pour le décor, un peu trop monotone. On y va pour apprécier le spectacle d’une brigade formée au quart de tour, travaillant tel un orchestre suivant exactement la gestuelle du chef ; aucun faux pas, aucun maniement de couteau inutile, aucun soupir, ni murmure.

On y va pour le service courtois, attentif, vif et professionnel.

On y va pour s’accouder au bar face au chef, admirant son jeu de main manipulant à la fois le riz et poisson qui, par magie, se fusionnent d’un coup de fouet en parfait nigiri. Et la nourriture dans tout ça ? J’espère que mes louanges ne vous ennuient pas trop, car l’effet crescendo se poursuit.



Antonio Park au travail

Antonio Park au travail



En allant au Park, s’il y a une chose dont vous pouvez être certain, c’est la qualité et la fraîcheur des produits. C’est en important ses poissons directement du Japon — encore vivant — qu’Antonio s’assure de la qualité première du produit. C’est donc en toute confiance qu’il fait aller ses lames japonaises pour nous servir les meilleurs sashimis, nigiris, makis et tatakis. Park est également un des très rares restaurants à Montréal à servir du bœuf certifié Wagyu : demandez s’il est au menu.

Ce qui fait de Park une destination encore plus unique à Montréal, c’est le type de cuisine : Un restaurant de sushis certes, mais aux influences coréennes et sud-américaines (Argentine, Paraguay, Brésil) puisque non : « Antonio n’est pas natif du Japon ». Il est né en Argentine, de parents coréens, mais a vécu une dizaine d’années au Japon où il s’est entraîné sous les ailes de maitres-chefs. Comme il aime dire : « je suis un mélange Latino avec du kimchi dans mon sang, mais qui est sérieusement amoureux du sashimi ». Vous êtes curieux du résultat ?





Au menu, mis à part les sushis, on retrouve plusieurs classiques coréens (Jap Chae, Bibimbap), diverses grillades argentines, une vaste sélection de salades et bien d’autres. Le chef offre également une cuisine végétalienne, bio, sans gluten et toujours avec des ingrédients saisonniers de première qualité.

Mais, une première expérience au restaurant Park mérite l’expérience « Omakase », expression japonaise qui signifie « je m’en remets à vous ». En d’autres mots, vous faites confiance au chef en lui laissant votre soirée entre ses mains. Le seul choix que vous aurez à faire est le menu 5 services à 95$ ou le 6 services à 115$.

Cette soirée-là, j’y suis allé avec le 6 services : tant qu’à être au Park…



Tataki de thon, chips de pomme de terre japonaise, salade d'algues - Restaurant Park

Tataki de thon, chips de pomme de terre japonaise, salade d'algues



Soupe miso parfumée à la citronnelle, crevette et moule. L’équilibre parfait des goûts — pas trop salé, ni trop parfumé — est le prélude parfait pour la suite.

Tataki de thon, chips de pomme de terre japonaise, salade d’algues. Quel plaisir de laisser fondre ce poisson sous le palais… Pour ajouter au plaisir, on prend une chips et on humecte — pas trop — la pièce de résistance dans le bouillon bien salé au soya.

Le service qui s’est avéré à être le plat de la soirée, les fameux nigiris. Cette fois-ci servis sur une longue planche mettant en valeur 8 différents poissons, tous apprêtés d’une manière que vous ne verrez nulle part ailleurs ; à la manière Park. Ici avec caviar, là avec chimichurri, jalapeno ou poivron rôti. Le bonheur de cette dégustation est l’équilibre des saveurs, sushi après sushi. La cerise sur le sundae est le tout dernier de la planchette, à savoir le nigiri « tout nu », pour laisser parler la pièce la plus noble du thon : le toro. Et c’est parfait.



Nigiri variés - Park

Planche de nigiris Variés



L’assiette de ballotine de poulet, servie de concert avec les makis au tartare de saumon du service suivant se laisse déguster avec autant de plaisir. Le dernier service avant la touche sucrée se veut un duo d’oursin frais (Maine et Ile-du Prince-Edouard), trio de sashimi et tataki. L’oursin du Maine est particulièrement intéressant avec un goût similaire au foie gras, mais surtout, on savoure doucement le sashimi de toro puisque deux morceaux s’éclipsent trop vite.



Sashimi et duo d'oursin, IPE et Maine - Park

Sashimi et duo d'oursin



Maki tartare de saumon - Restaurant Park

Maki tartare de saumon



Parce que tout ne devait pas être parfait, selon moi, le dessert fut le point faible de la soirée. Sur papier tout pouvait sembler parfait, mais au final, je ne crois pas que c’était le résultat escompté, avec un léger manque de raffinement et de saveurs.



Dessert chocolat - Restaurant Park

Crème anglaise au chocolat, croustillant praliné, meringue et curable au chocolat



Cela dit, cela ne m’a pas empêché de sortir de chez Antonio Park entièrement satisfait, en rêvant déjà au moment où j’y retournerai.





Park

 

Aux commandes de la cuisine : Antonio Park

Style de restaurant : Japonais avec des accents coréens et sud-américains

On s’en tire pour combien : Le soir, comptez une centaine de dollars. Menu midi et brunch du week-end très abordable.

378 Avenue Victoria, Westmount, Montréal, H3Z 2N4

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