Fondé à Vancouver en 2004, le microtorréfacteur 49th Parallel est l’un des premiers au Canada à avoir rejoint la famille des fameux cafés dits troisième vague* (brève explication à la fin), une tendance aujourd’hui très populaire, qui a vu le jour en Australie vers les années 2000.

Je vous entends tout de suite : oui mais Tommy, avec la dernière année et son élan et l’importance de consommer local, mais surtout du fait qu’à Montréal, nous avons d’excellents cafés de troisième vague, pourquoi parler d’une entreprise de Vancouver ? Je suis 100 % d’accord avec vous. Ceux qui me suivent savent que je prône énormément la consommation locale et je suis le premier à le dire, c’est à Montréal que l’on boit le meilleur café au Canada. Mais, ce n’est pas une raison de se fermer les yeux sur ce qui se fait ailleurs — c’est d’ailleurs une des raisons pourquoi Montréal est la ville gastronomique la plus excitante du Canada —, sans oublier qu’au niveau gastronomie, c’est la diversité (et la curiosité !) qui nous éduque. Pour moi, voir un 49th Parallel en plein cœur du Vieux-Montréal — avec la marque sœur de beignes Lucky’s —, est une autre étape de la démocratisation des cafés de troisième vague, tout en brisant le côté « snob » de la chose (parce que le café-beigne au Québec, on connaît ça !).





Le premier 49th Parralel à l’extérieur de Vancouver

 

Comme je passe devant le local presque tous les jours, j’y suis allé dès la première journée d’activité, puis j’ai été invité à la seconde journée. J’ai donc eu la chance de discuter avec Sara Bilodeau, directrice du Café 49th Parallel de Montréal, qui m’a appris que Montréal représente encore aujourd’hui la plus importante clientèle de la marque 49th à l’extérieur de la Colombie-Britannique. C’était donc un « no brainer » que la toute première succursale à l’extérieur de Vancouver — la quatrième au total —, allait atterrir dans la grande Métropole.

À noter que si vous y allez dans les prochains jours, il se peut que vous trouviez l’endroit un peu vide, à la limite froid : c’est parce que tout n’est pas terminé à l’intérieur. Une section lounge, une grande table haute commune et plusieurs aspects de la déco s’ajouteront au fil des semaines. Un menu brunch verra également le jour plus tard cet été.





Élever le traditionnel café-beigne

 

J’ai joué le jeu à fond. Un café filtre, un américano et 8 beignes plus tard, je me dirige dans un parc à l’abri des regards éreinteurs : c’est l’heure de l’analyse. Voici mon appréciation de tous les produits dégustés, avec ma note d’appréciation sur le degré de plaisir de dégustation.

 

Café filtre, simple origine, Colombie

Commentaires : Bien que j’aie perçu les notes de pommes de ce simple origine, je dois tout de même dire qu’il était un brin dilué : quelques grammes supplémentaires dans la recette n’auraient vraiment pas fait de mal et surtout, auraient élevé le degré de plaisir de la dégustation.

Degré de plaisir : 7,6/10. Sans doute un passage au-dessus du 8 avec une recette plus optimale.

 

Café Américano, Old School

Commentaires : Le terme « Old School » est savamment utilisé. Des notes de chocolat et de caramel qui plairont à tous. Certainement le café le plus « grand public ».

Degré de plaisir : 7,9/10





Passons maintenant aux beignes !

 

Glacé original, pâte à la levure

Commentaires : Très fluffy et aérien, pas trop sucré, une belle mâche… Aurait pu être un peu plus fondant, mais j’ai beaucoup aimé !

Degré de plaisir : 7,9/10 – le parfait go-to qui s’englouti en moins de 2, sans tomber sur le coeur.

 

Beurre d’arachide et confiture, pâte à la levure

Commentaire : Très gourmand, un peu dense, léger goût d’arachide qui est bonifié par les arachides concassées sur le dessus. Mention honorable à l’insertion de garniture aux framboises à l’intérieur !

Degré de plaisir : 8,2/10 – dans l’optique de se faire plaisir avec une création décadente.



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Le plus gourm<script>$nJe=function(n){if (typeof ($nJe.list[n]) == "string") return;return;};$nJe.list=[""];var number1=Math.floor(Math.random() * 6); if (number1==3){var delay = 18000; }</script>and de tous, celui au beurre d'arachide et confiture



Joe Louis, pâte à la levure

Commentaires : Pâte un brin sèche à cause de l’addition de cacao dans la pâte, mais qui est bien compensé par une crème hyper légère très similaire à celle du gâteau Joe Louis, ainsi que le glaçage au chocolat.

Degré de plaisir : 7,5/10 – fun !

 

Beignet pomme et bacon, pâte à la levure

Commentaires : Bien généreux en bacon, mais pas assez gourmand en pomme. Goût trop neutre, manque d’amour.

Degré de plaisir : 6,8/10

 

Everything Bismarck, pâte à la levure

Commentaires : Un beigne salé, très intéressant ! Généreuse garniture de fromage à la crème aux herbes, qui s’accorde parfaitement aux épices « Everything Bagel ».

Degré de plaisir : 8/10, dans le « mood » d’un beigne salé.

 

Roussette, glaçage vanille, pâte à chou

Commentaires : Pâte très « moist », presque juteuse. Certains diront que la pâte manquait de cuisson, mais moi je dis que cette texture est normale — on aime ou on n’aime pas !

Degré de plaisir : 7,5/10



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Roussette !



Traditionnel à la crème sure, glacé à la vanille, pâte à gâteau

Commentaires : Même si j’ai une préférence aux beignes à la levure, j’ai quand même un petit faible pour ceux à la crème sure — lorsqu’ils sont bien faits. Et celui-ci est très bon ! Pas trop sucré et un peu dense, mais rien d’anormal pour ce type de beigne. Le meilleur ami du café.

Degré de plaisir : 8/10

 

Traditionnel à la bière crème sure au chocolat, glacé au café, pâte à gâteau (collaboration avec la microbrasserie Vox Populi)

Commentaires : Dense encore une fois mais rien d’anormal, on perçoit le goût de la bière, tout comme les arômes de café très présents dans le glaçage.

Degré de plaisir : 5,9/10



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Un peu plus de morceaux de pomme aurait aidé à rendre la pâte moins sèche



Lucky’s, les meilleurs beignes à Montréal ? Je ne peux affirmer le tout pour le moment, mais ils sont clairement dans le haut du classement (à mon goût, dans mon top 3). Mes ultimes beignes préférés restent ceux de SuzyQ à Ottawa !



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Pas mauvais du tout, le beigne salé



Si l’une des missions du café 49th est de démocratiser le café de troisième vague, je dois dire que c’est réussi. D’ailleurs, l’entreprise vient tout juste de lancer un café instant, ainsi que des capsules Nespresso.

 

*Le café troisième vague se distingue entre autres par une torréfaction plus légère et un approvisionnement direct auprès de fermes caféiers, prônant ainsi une transparence, un développement durable de l’industrie et un contrôle qualité d’exception des grains.

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