La Fête du Croissant est le moment de l’année où l’on rend honneur aux artisans touriers, boulangers et pâtissiers qui travaillent dans l’ombre à rouler des centaines de croissants tous les jours pendant que nous dormons paisiblement. Parce que non, ces petits chaussons bondés de beurre n’apparaissent pas au comptoir uniquement après avoir passé quelques minutes dans le four. Parce qu’un croissant, n’est pas qu’un simple croissant.

Pour reconnaître une création artisanale et constater l’ampleur du travail derrière chaque croissant, je vous invite à visionner la petite capsule vidéo à la fin de l’article.

Télécharge la fiche de dégustation !

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Apprendre à déguster un aliment permet non seulement de l’apprécier à sa juste valeur, mais aussi d’élever votre niveau de satisfaction face à celui-ci.

Cette brève technique de dégustation que je propose ci-dessous est particulièrement valable pour un croissant, puisque sa dégustation est à la fois multisensorielle et subtile.

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©Productions Bluebird

Déguster un croissant comme un pro

Voici donc ma technique de dégustation de croissants qui vous permettra de l’apprécier à sa juste valeur !

Avant la dégustation

Ne pas trop avoir mangé dans les deux dernières heures, de manière à ce que vos papilles soient fraîches et disposes.

Nombre de croissants nécessaires

1 croissant n’est pas suffisant, tandis que 3, c’est trop.

 

Équipements

Une petite assiette et un couteau avec dents.

Contre-indication pour la première séance de dégustation (mais acceptable pour les suivantes)

Beurre, confiture, caramel ou tout autre agent « tartinant » venant brouiller les subtilités du croissant.

Aussi, ne pas se servir de verre d’eau froide pendant la dégustation — ni aucun autre breuvage froid. La froidure du liquide viendra insensibiliser et inhiber certains récepteurs de vos papilles. Gardez le liquide à la toute fin ! Pourquoi pas un bon café ?

Place à la dégustation !

Maintenant que vous êtes confortablement installé au comptoir (ou à votre table) avec les croissants sous les yeux, c’est le moment de saliver et de passer à la dégustation !

1. L’observation

Observez ledit croissant. Appréciez le feuilletage, la dorure et son gabarit : trois éléments révélateurs du travail de l’artisan (qui l’aura roulé à la main pendant que vous dormiez ce matin).

2. Le toucher et l’ouïe

Prenez le croissant dans vos mains. En appuyant légèrement sur la partie supérieure, vous pourrez sentir sur vos doigts et entendre le côté craquant du feuilletage. Ça ne ment pas ! Très rares sont les croissants industriels qui ont une belle dorure et craquent.

3. L’olfaction

Pendant que votre croissant est encore entier, passez-le sous votre nez et humez les premiers effluves de beurre.

Prenez votre couteau et coupez le croissant au milieu. Plongez tout de suite votre nez dans le magnifique feuilletage qui dévoilera l’ensemble de ses arômes de beurre. Prenez deux à trois bonnes inspirations, puis éloignez le croissant 10 à 15 secondes. Répétez à deux ou trois reprises (ou autant que vous le souhaitez !)

4. Première dégustation

Prenez une moitié de croissant dans votre main et croquez à pleine dent du côté toujours intact sur le côté (pas l’extrémité qui aura été coupée, ni le bout étroit, mais le côté).

Cette première bouchée est particulièrement intéressante, puisqu’elle dévoile en même temps trois propriétés organoleptiques : le côté craquant du feuilletage qui se brise sous la dent, la saveur de beurre en bouche, puis les arômes olfactifs au nez.

5. Rétro-olfaction

Une fois la bouchée consolidée, pratiquez la rétro-olfaction en expirant par la bouche : les composés volatils entreront en contact avec les terminaisons olfactives, ce qui vous fera percevoir toutes les subtilités du croissant.

Le beurre sera long en bouche et vos papilles commenceront également à être engourdies par le beurre.

6. Deuxième dégustation

Prenez la seconde moitié du croissant, jusqu’ici toujours intact. Prenez-le à deux mains : une main de chaque extrémité. Tirez de chaque côté pour doucement le « déchirer » : le croissant devra se dérouler un peu comme un escargot.

Cette partie de la dégustation est très ludique. Amusez-vous à effilocher le croissant comme le bon vous semble, en le dégustant filament par filament. Certaine bouchée sera plus fondante, d’autres craquantes…

N’oubliez pas de prendre quelques pauses pour effectuer la rétro-olfaction et de profiter de l’arrière-goût de beurre !

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L’art de la dégustation !
©Productions Bluebird

Maintenant que vous avez rendu honneur à l’artisan qui a confectionné votre croissant en le dégustant comme il se doit, c’est le temps, si l’appétit est encore de la partie, d’attaquer le deuxième et d’essayer toutes les combinaisons possibles.

Vous risquez d’ailleurs de vous apercevoir que seul le seul moyen d’apprécier véritablement son croissant est de le déguster nature.

Oh, et pour terminer. Qu’en est-il de tremper un croissant dans son café ? S’IL-VOUS-PLAIT, C’EST NON !

Bonne fête du croissant !

Pour télécharger la fiche de dégustation, c’est ici.

Pour poursuivre votre lecture sur les croissants (et savoir où se cache les artisanaux), c’est ici.

Partagez vos croissants avec moi (@LeCuisinomane), ainsi qu’avec toute l’équipe de @LaFeteduCroissant !

#J’aimeMonArtisan

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Bonne dégustation !
©Productions Bluebird

 

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