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À la table des nommés au Prix Restaurateur Aliments du Québec 2023 : Partie 2
11 septembre 2023
Il y a quelques semaines, Aliments du Québec dévoilait les 15 restaurants finalistes pour remporter le Prix Restaurateur 2023. Ces 15 restaurants se sont particulièrement bien démarqué quant à la place aux produits québécois dans leur cuisine, mais aussi par leurs actions, implications et motivations pour s’approvisionner localement et de les mettre en valeur auprès des clients.
J’ai eu la chance de parcourir le Québec en allant tous les visiter, afin d’une part de constater leur implication, et d’autre part, de goûter concrètement leur médecine.
Voici un résumé des visites des restaurants 6 à 10 !
Pour lire les résumes des restaurants 1 à 5 c’est ici, et 11 à 15, c’est ici.
Le restaurant Le Coureur des Bois ne prend pas plusieurs directions pour faire rayonner le terroir de la région ; nous avons droit à un menu concis, composé de 5 entrées, 5 plats principaux et de 3 desserts, en plus de deux menus dégustations (4 et 6 services). Lorsque je visite un restaurant, je dois avouer que ce style de menu me met en confiance ; j’opte donc sans hésitation pour le grand menu dégustation. De concert avec le chef exécutif Jean-Sébastien Giguère, le chef de cuisine Éric Fortin (avec l’aide de ça jeune brigade) s’affairent de bien mettre en valeur les ingrédients de saison dans l’assiette. J’ai eu un faible pour le magnifique bar sauvage (à peau croustillante s’il vous plaît), soutenu par un beurre blanc aux algues du Québec, ainsi que de quelques plantes et herbes marines telles la sabline, la salicorne et le persil de mer. J’ai beaucoup aimé que chaque plat trouve la juste balance entre la finesse et la gourmandise. Une cuisine décomplexée, qui ne fait certainement aucun complexe aux produits du Québec !
https://quebecaumenu.com/restaurants/coureur-bois-bistro-culinaire/
On décèle des techniques françaises maîtrisées, tout en mordant dans les produits du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le souhait du duo-chef Patrick Fournier et Sébastien Simard est de partager leur amour et leur fierté pour la région à l’entièreté des clients qui s’attableront au Baumier. Après avoir goûté leur médecine, je dois dire que c’est mission accomplie : croustillant de fromage local avec une larme bien sympathique de miel boréal, risotto aux champignons sauvages fraichement cueillis, une salade de betteraves travaillées en trois façons, embellies par un yogourt nature, du fromage de chèvre, de l’huile de citrouille et du sumac (entièrement du Saguenay bien certainement), sans oublier le pouding chômeur aux bleuets, un véritable incontournable. Les plats sont gourmands, savoureux, et les portions sont généreuses – résumant ainsi la personnalité des chefs.
Oursin, amélanchier, wakame, flétan, thon : comment vous dire indirectement qu’au Bistro Cerf-Cuit-Court, on mange la Gaspésie ? Le chef Philippe Allaire se fait un devoir de s’approvisionner en circuit court (moins de 200 kilomètres), d’une trentaine de producteurs et artisans différents, 12 mois par année. Si j’ai beaucoup aimé les huîtres (pêchées à quelques centaines de mètres du restaurant), dressées en compagnie d’un kimchi d’algue, d’œufs de saumon et d’herbes du jardin, j’ai eu un coup de cœur pour la planche chargée de délicieux produits de la région : pétoncles saisis avec confit de baie d’aronia, gravlax de truite à la betterave et sa garniture de pomme, saumon fumé, salade de bourgots et algues, tartare de bœuf… Quelle belle vitrine de ce qu’il se fait en Gaspésie !
https://quebecaumenu.com/restaurants/bistro-cerf-cuit-court/
Si on est avide des menus de type dégustation à l’aveugle, où chaque plat dévoile à la fois le savoir-faire du chef Jean-Sébastien Sicard, ainsi qu’une parcelle du terroir nord-côtier, il faut visiter Chez Mathilde, à Tadoussac. Je rêve encore de la chair de crabe parfaitement décortiqué, baignant docilement dans un garum de crevettes (une fermentation à base de ce crustacé), puis rehaussé par quelques baies d’argousier aussi pimpantes en couleur qu’en saveurs. Du « taco » de homard avec un beurre blanc à l’anis en guise de sauce, ou encore du plat signature de la maison, au menu depuis plus de 10 ans : deux imposants pétoncles parfaitement saisis à l’unilatéral, déposés sur une délicate purée de betterave aux graines de fenouil rôties, puis rehaussés, pour un peu plus de gourmandise, d’un crumble de beurre noisette et de poudre de thé des bois. Un menu « terre », un second menu « mer », ainsi qu’un troisième végétarien sont les trois options s’offrant à vous pour vivre l’intégralité de l’expérience.
On est d’abord séduit par le village du Bic, celui-ci bordant le fleuve Saint-Laurent… Enjôlé par l’environnement unique que propose l’Auberge et son restaurant Le Mange-Grenouille, conservant le cachet de la maison bâtie en 1843, puis littéralement charmé par la performance de la jeune équipe en salle et en cuisine. Des plats exécutés par le chef Antoine Landry sous le signe de l’originalité évoquant la modernité et la jeunesse, venant contrecarrer (de manière positive) le décor centenaire ? J’adhère. Un service qui rend honneur au bâtiment historique et à la qualité des assiettes servies ? Tout à fait ! J’ai adoré la fraîcheur des crevettes nordiques ceinturant un gaspacho de tomates qui goûte le soleil, ainsi qu’à la gourmandise du plat de pétoncles avec chanterelles et panisse de pois jaunes aux pleurotes, supportés par un gel de pommette au vinaigre de sapin et une sauce crème au champignon chaga. Un délice !
https://quebecaumenu.com/restaurants/auberge-du-mange-grenouille/
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