Je suis d’accord avec vous, il y a une moins grande variété de fruits et légumes en saison hivernale. On doit redoubler de créativité en apprêtant navet, topinambours, panais, carottes, betteraves et pommes de terre, et ce, autrement qu’en purée !
Besoin d’une pause en cuisine, ou encore d’inspiration ? Lisez la suite, dans lequel je fais lumière sur trois restaurants faisant partie du programme Aliments du Québec au menu — et donc, là où ces ingrédients utilisés à bon escient.
Cet article fait suite à mes découvertes restaurants du mois de janvier. Vous avez raté mes recommandations ? C’est ici.
Ce restaurant, ayant niche dans le quartier Mile-End à Montréal depuis 2011 (auparavant baptisé Les Deux Singes de Montarvie), n’a jamais cessé surprendre ; de par la créativité infinie du chef, de l’imposition d’un menu dégustation (menu végétarien et végétalien aussi disponibles), mais aussi de par la démarche ultra dynamique de l’équipe à s’approvisionner le plus localement possible auprès de petits producteurs. Pari réussi.
Dans les verres comme dans les assiettes, le Québec est à l’honneur. Je confirme même que vous ne l’aurez jamais vu — ou goûté de cette manière !
Une cuisine d’auteur, dont vous aurez droit à une succession de tableaux aussi surprenants que délectables. Un poisson dévoilant une cuisson parfaite, adroitement accompagnée d’une sauce koji et moutarde perlée à l’huile de shiso, bonifié d’une salade fraîcheur d’amarante, de cresson et d’aneth. Une « terrine » de légumes d’hiver (champignons, poireaux, topinambours), rehaussée d’un trio de sauces amenant chacune sa complexité et sa texture. Je ferai fi des 5 autres créations, mais je ne peux passer sous le silence l’exceptionnel millefeuille en dessert, où le panais, travaillé de maintes façons, est mis sur un piédestal. Entre des étagés de pâte feuilletée, on déniche une compote de panais caramélisé, une ganache de palais noirci et café, un semifreddo de panais à la vanille, une crème fouettée au panais, ainsi qu’un crumble de peaux de panais. Ouf !
Ouvert à la fin de 2019, la microbrasserie Knowlton Co a su, malgré les dernières années tumultueuses, garder le cap avec panache, notamment grâce à une mission bien claire et une philosophie admirable. Bien enracinée dans la communauté, tout ce que l’équipe souhaite est de partager la bonne humeur à travers de bières brassées sur place, puis autour d’une excellente pizza cuite au four à bois — et je dois dire que c’est mission accomplie.
On y brasse des bières majoritairement classiques, parfois audacieuses, avec un maximum d’ingrédients produits au Québec : de quoi en avoir pour tous les goûts. J’ai adoré les strates de saveurs qu’offre la Sorachi Saison aux poires brassées avec des centaines de kilogrammes de poires pressées provenant d’un producteur voisin, ainsi que la Bière de table Rhubarbe et Camerise, tellement légère et facile à boire !
À manger, on craque littéralement pour la pizza néo-napolitaine : une savoureuse pâte au levain fermentée 48h-72h élaborée avec la farine d’une ferme située à quelques kilomètres de la microbrasserie, toujours généreusement garnie. Les puristes resteront avec la Margherita ou la Diavola (en photo), mais paraît-il que le meilleur vendeur est celui au smoked meat !
Des petites ailes de poulet bien craquantes saumurées à la bière en entrée, et le second verre ne se fera pas attendre.
Une très belle découverte, cette microbrasserie qui vient d’ailleurs d’être reconnue par le programme Aliments du Québec au menu !
On est à Bromont, dans la maison du duo restaurateur Amélie Dubé-Ringuet, celle qui veille au bien-être des clients et du boire, puis Anthony Mesko, artisan de saveurs, lui qui s’est exécuté dans quelques bonnes tables de la métropole avant de s’expatrier en région. Menu à la carte ou à l’aveugle décliné en cinq services, on a droit à une belle vitrine des produits de la région, travaillés parfois avec audace, mais toujours avec créativité. En plein mois de février, la gourmandise était bel et bien de la partouse avec des sauces travaillées avec amour (lire ici : beurre), mariées ici avec une morue qui floconne sans peine, là avec un bison au riche jus nappant et jazzé par deux textures de patates douces, sans oublier le « spaghetti » de céleri-rave gracieusement enveloppé d’une suave sauce crémeuse aux tournesols et champignons.
Même le pain confirme l’implication du chef à promouvoir les produits d’ici. Lors de ma visite, il a fait appel à la boulangerie du coin pour développer sa propre recette mettant à l’honneur le nard des pinèdes, une épice boréale rappelant le clou de girofle et la cardamome. Il était légèrement dense, certes, mais le goût en valait définitivement la peine.
Bravo à toute l’équipe pour la démarche ultra locale, et ce, 12 mois par année !
Consultez les restaurants reconnus au programme Aliments du Québec au menu ici.
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