Un des plaisirs inestimables de s’attabler à un restaurant d’une autre culture que la sienne est sans contredit lorsque l’on se sent transporter ailleurs. Jusqu’ici, je ne vous apprends rien…
Mais poursuivons ensemble ma réflexion. Vous êtes installé à une table en bois colorée. Votre regard ne cesse d’être attiré par l’omniprésence des œuvres et emblèmes du Mexique : Frida Kahlo sur un mur, lutteur Lucha libre de l’autre, les calaveras (tête de mort) un peu partout, des murs peints de couleurs flamboyantes aux motifs complexes. Votre assiette de tortillas frites avec guacamole bien texturé et pico de gallo arrivent sur la table : ça y est, il ne vous en prenait pas plus, vous êtes en voyage.
Le voyage se poursuit de bon train, d’assiette en assiette, de taco en taco… puis vous repartez, amplement satisfait. Mais, parfois, ça va plus loin. Plus vous portez une attention particulière aux détails, plus votre voyage se précise ; on n’est plus uniquement au Mexique, mais on est à la table d’une famille. Et c’est là, que la magie s’opère. Chez Tacos Frida, c’est ça qui se passe.
On s’aperçoit que la serveuse est la maman. Que le second serveur, se promenant avec le terminal dans ses poches prêt à encaisser les clients, est son fils. Et que le deuxième fils, est celui qui met en œuvre la touche finale dans les assiettes – mais lui, Enrique par son prénom, vous ne risquez pas de le voir. Pas parce qu’il est timide, mais bien parce qu’il a de la broue dans le toupet à assembler les plus de 300 tacos par soir.
Et si on veut aller plus loin. Mettons que vous êtes tout aussi curieux que moi là… Lorsque vous lirez cecina avec une mention « spécialité du chef » sur le menu, vous allez vous empresser à en savoir plus. C’est à ce moment que vous apprendrez que c’est une spécialité de la ville le plus au sud du Mexique, Oaxaca. Encore plus, que c’est une technique longue et difficile à réaliser, que peu de gens au Québec ont le vrai savoir-faire pour maîtriser cette recette, fait à partir de l’intérieur de ronde du bœuf.
Cette famille vient bel et bien d’Oaxaca. La mère s’appelle Aurora, ses fils Hugo et Enrique. Avant d’arriver à Montréal en 2006 — plus précisément dans le quartier Saint-Henri —, les fils ont tout appris en cuisine en regardant leur mère, mais aussi leur grand-père qui était boucher : c’est de là que vient la maîtrise parfaite de la cecina. J’ai tenté de pousser ma curiosité encore plus loin concernant cette technique, mais ça semble un secret. Tout ce que j’ai pu soutirer comme informations est que la pièce est au préalable enrobée de sel, puis grillée à la minute.
Si mes connaissances sur la technique de la cecina s’arrêtent ici, j’ai encore beaucoup à vous dire de Tacos Frida. En arrivant à Montréal, le destin de la famille n’était pas voué à travailler sur une ferme maraîchère — encore moins en entretient d’immeubles. Quelques années après ce « passage obligatoire », Aurora, Enrique et Hugo mettent la main sur un micro local dans leur quartier d’adoption en investissant toutes leurs économies.
« Ma mère faisait toute la prep, mon frère était en cuisine, puis moi j’étais à la caisse », me raconte Hugo. « Aujourd’hui, 7 ans plus tard c’est toujours la même recette gagnante ! » je l’entends s’exclamer.
À défaut qu’Aurora est maintenant aidée par une petite équipe en cuisine, ce qui permet de garder un œil et de superviser la salle à manger.
Alors, comprenez-vous maintenant comment la magie peut s’opérer ?
La GRANDE nouvelle, c’est que grâce à SkipTheDishes, vous aurez la chance de rencontrer cette adorable famille (et surtout, de déguster leurs tacos) !
C’est à l’intérieur du kiosque SkipTheDishes que Tacos Frida exécutera d’abord leur recette gagnante depuis le jour 1 : Aurora en préparation, Enrique en cuisine et Hugo à la caisse, puis quelques-uns de leurs tacos où la simplicité les rend juste parfaits !
C’est un rendez-vous le 3 juin prochain ?
Tacos Frida
4350 rue Notre-Dame Ouest, Montréal
Les Premiers Vendredis
Le 3 juin prochain à l’esplanade du Parc Olympique
https://www.lespremiersvendredis.ca
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