Les premières maquettes de ce mégaprojet sont sorties au début des années 2000. En 2015, le projet sur plusieurs phases a officiellement été annoncé. Presque 10 ans plus tard, les premiers clients ont enfin pu mettre les pieds dans le très audacieux projet situé à l’angle des autoroutes 15 et 40 : je parle ici du Royalount.

À travers donc la panoplie de marques luxueuses comme Louis Vuitton, Moncler, Sandro, Balanciaga, Gucci, Saint-Laurent et bien plus, on retrouve une halle gastronomique se disant de style Européenne nouveau genre, appelé Fou Fou.

foufou-royalmount.

Avant de passer au concept du Fou Fou et dont je vous parle de mon expérience, parlons rapidement des concessions donnant vie à cette immense salle à manger commune de 900 places assises.

Il y a vraiment eu un gros effort d’aller chercher les plus gros joueurs sur la scène culinaire montréalaise. La crème de la crème. Le summum. Le nec plus ultra. Les grandes vedettes. Ont-ils réussi ? Entre vous et moi, je dirais que non. Je n’enlève rien aux concessions présentes, mais à mon humble avis, on n’y est pas. Mis à part quelques exceptions, je trouve que nous avons droit à un B Team. Mais ça, c’est mon avis personnel.

Dans les grands restaurateurs présents, le plus grand coup fut d’aller chercher un des grands de Montréal, Lenny Lighter, restaurateur et fils du fondateur du Moishe’s. On peut le retrouver au Prime — Bar à bœuf pour quelques coupes de viandes, burgers et sandwiches.

 

On retrouve aussi Hanhak Kim du Bar Otto, qui s’est associé avec les propriétaires du bar coréen Ganadara, en ouvrant Tori, un bar à ramen et à nouilles.

Il y a la cantine de pâtes Il Miglio par le chef Claude Pelletier du groupe Le Serpent, Club chasse et Pêche et le Filet.

Dans les « OG », on retrouve aussi Le Taj par la famille indienne Kapoor.

Le reste de la programmation fait davantage place à la jeune nouvelle génération : On retrouve le Tiramisu pour de l’italo-japonais, Eva’s pour brunch toute la journée, le bar à cru Bayswater et le bar à sushi Kishu par l’américain Tony Messina, Hogar Taqueria par les frères Torres, des salades et tartine par Spirulina, et des planches apéritives par À la Table par Hanna.

L’expérience du Fou Fou

Le concept du Fou Fou est un hybride entre un restaurant traditionnel avec service aux tables et une halle avec service au comptoir comme on connait.

Après une petite séance de magasinage – ou plutôt de zieutage, moi et mes deux invités rentrons dans la halle. On jette un premier œil à l’offre, puis on décide de s’installer sur une grande table dans une section plutôt confortable à la lumière tamisée. On se sent presque comme au restaurant. On nous invite à scanner le code sur la table (ou plutôt, j’ai dû demander comment ça fonctionnait), puis nous avons accès aux menus de chaque concession au bout des doigts.

On commande : des ramens de Tori, un burger et un sandwich au rôti de bœuf au Prime bar à bœuf, des tacos de Hogar, un riz biryani à l’agneau du Taj, puis un bol chirashi au Kishu. Une fois la commande partie, les serveurs viendront porter les items à peu près en même temps, de manière à manger en même temps sans avoir à se lever pour aller récupérer la commande.

 

Comme lorsque j’y suis allé ils étaient encore en rodage autant du côté des restaurants que le système de commande, je ne vais pas faire la critique des plats en tant que tels. Je peux toutefois facilement dire que le meilleur de la soirée fut sans contredit le sandwich au rosbif du Prime, où les fines lanières de viande encore rosée bien juteuses sont amalgamées à des oignons cuits doucement et d’un aïoli aux épices à steak et raifort, à l’intérieur d’un pain moelleux provenant de Hof Kelsten.

Le deuxième favori fut le bol ramen au bouillon léger shoyu du Tori, suivi du mazemen aux champignons.

 

En général, nous avons beaucoup aimé l’expérience. On se sent bien, on ne se sent pas du tout dans une halle culinaire. L’ambiance était vivante (il faut dire que nous étions un vendredi soir). Prenant en compte l’ensemble de l’œuvre, les prix sont sommes toutes raisonnables. La majorité des plats oscillants dans la vingtaine de dollars — quelques-uns en deçà, quelques autres au-delà.

 

Le système de commande est très similaire à celui du District Gourmet à Québec, qui est à mon avis, le meilleur des deux mondes. Tout le monde peut commander et manger en même temps à la table, sans avoir à se lever. Un bar à vin et un bar à cocktails sont aussi mis à la disposition pour satisfaire toute envie.

À noter aussi qu’à l’intérieur même du Fou Fou, on compte deux restaurants avec service aux tables : le Tiramisu et le Eva. Au rez-de-chaussée du Royalmount, il y a également trois autres restaurants avec leur propre design et salle à manger : le Olive et Gourmando, le japonais Bar Otto et le mexicain Balam. Un quatrième, un italien cette fois-ci, verra le jour dans quelques semaines.

 

Le Royalmount et le Fou Fou, il faut y aller à au moins une reprise pour constater l’envergure de cette première phase !

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