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Chez Potier – Une pâtisserie et épicerie fine pas comme les autres
02 septembre 2021
Si le nom Olivier Potier vous dit vaguement quelque chose (ou au contraire, vous rappelle de délicieux souvenirs), c’est normal. On doit d’abord retourner en 2010 alors qu’il était pâtissier et sous-chef au restaurant Le Renoir à l’hôtel Sofitel, pour ensuite en 2012, ouvrir sa propre pâtisserie au nom de Pâtisserie Olivier Potier, située sur la rue Sherbrooke, dans le quartier Mille Carré Doré. Malgré l’énorme succès instantané, le chef qui n’a pas froid aux yeux a été forcé de mettre clé à la porte. Un passage au Marché 440 à Laval de 2 ans a suivi quelques années plus tard, pour « enfin » revenir sur l’Ile – plus précisément, dans le Vieux-Montréal : « Je suis vraiment surpris à quel point les anciens clients de la rue Sherbrooke ne m’ont pas oublié. Ils me redemandent la tarte au citron, le carré doré… Et me rappellent de très bons souvenirs, par exemple la journée « éclairs » tous les premiers jeudis du mois ! » me raconte le Olivier d’un ton à la fois serein et excité de sa « réouverture ».
Cette fois-ci, le chef est épaulé par deux partenaires capitaux. Sa conjointe, à la fois gestionnaire de l’ensemble de l’oeuvre, celle qui vous accueille avec un sourire perçant le masque et elle qui a fait le magnifique travail d’orner la boutique, ainsi que Martin, son beau-frère, celui qui assure le bon fonctionnement de la boutique, allant de l’expérience clients, jusqu’au petit problème technique.
Plus on a la chance de discuter avec Olivier Potier, plus on s’aperçoit qu’il n’a rien à cacher — sauf du fait que par le biais de Christophe Michalak, il travaillera dans la seule et unique boutique Ladurée sur les Champs-Élysées. Sa philosophie, utiliser le moins d’ingrédients possibles, mais que chacun d’eux soit de la plus grande qualité possible afin de les sublimer. J’ai d’ailleurs noté l’utilisation de chocolats Suisse grands crus et de plantation unique de la maison Felchlin (qui, à ma connaissance, est le seul à utiliser ce chocolat à Montréal et je confirme qu’il est exceptionnel), de vanille sauvage venant directement du producteur, du rhum Zacapa 23 ans pour son baba au rhum, d’un beurre absolument incroyable au goût fruité pour ses viennoiseries (pour les curieux, il s’agit du beurre Cows Creamery de l’Ile-du-Prince-Édouard à 84% de matière grasse). D’ailleurs, pour moi, c’est ici que l’on retrouve le meilleur croissant en ville — sa chocolatine est également incroyable. Et ainsi va pour l’entièreté des produits qu’il utilise pour ses pâtisseries et viennoiseries.
Vous verrez, ça ne ment pas : si l’ensemble de ses créations sont à la fois gourmandes et délicieuses, elles sont surtout créées de manières intelligentes. Tout est pensé pour que chaque bouchée soit parfaite, pour qu’en insérant votre fourchette le gâteau ne se détruise pas, puis surtout, lorsque vous arriverez à la maison, que les gâteaux soient aussi intactes que lorsque vous les avez vu en vitrine. J’ai également été impressionné par les tonnes de subtilité que cache chacune de ses créations. Et vous savez quoi en plus ? Ce n’est même pas plus cher qu’ailleurs. Oh et dernière parenthèse, si vous êtes comme moi et n’appréciez pas tant les macarons, je vous mets au défi de prendre ne serait-ce qu’une petite boîte. Maintenant j’ai l’idée claire de ce que devrait être un vrai macaron !
Ça, c’est pour la section pâtisserie. Mais, ce n’est pas tout : on se rend Chez Potier également pour le côté salé dirigé par l’ancien chef propriétaire du restaurant Les Coudes sur la Table, Cédric Deslandes, ainsi que pour la section épicerie fine, cette dernière gorgée de magnifiques produits. On y retrouve du prêt-à-manger (sandwichs, salades, quiches, plats cuisinés), ainsi que du prêt-à-réchauffer ou à cuire à la maison en format 1 à 2 personnes, sous-vide (lasagne, coupes de viande marinée, paella, gratin dauphinois, etc.). Bien certainement, les produits évolueront avec la saison et la disponibilité des légumes !
Parlant de légumes, une de mes sections favorites de l’épicerie est le mur de légumes, provenant tous de la ferme Aux Trouvailles Gourmandes de Fanny, elle qui est installée au Marché Atwater. Mini aubergine, tomates ancestrales fraîchement cueillies gorgées de soleil, concombre, poivrons… Bien certainement, ce mur évoluera lui aussi avec les saisons — selon les trouvailles de Fanny.
L’endroit, designé par Anonymus Concept, est quant à lui grandiose et magnifique : parce que produits d’exception, appellent aussi design exceptionnel !
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