Si vous pensez que c’est une semaine de relâche « ordinaire » qui s’annonce à Montréal, détrompez-vous. Ou du moins, c’est vous qui en aurez décidé ainsi ! C’est à vous de rendre cette semaine de relâche « extraordinaire », parce qu’en plus de ces tonnes d’activités à faire à Montréal pendant la relâche (lire mon dossier pour Tourisme Montréal ici), j’ai décidé d’aller encore plus loin en vous proposant des parcours gourmands aux cinq coins de la ville à faire à pied.

Pour moi, c’est le moment idéal de se réapproprier Montréal. Refaire connaissance avec son quartier. Ouvrir ses œillères, laisser à la maison son petit côté snobisme en allant visiter les quartiers voisins… Parce qu’on va se le dire, il n’y a pas meilleur moyen de découvrir une ville ou un quartier en le « mangeant » et en allant directement à la rencontre des artisans, des chefs, des boulangers, des pâtissiers, des charcutiers, des baristas et en engageant le dialogue.

Avant de vous laisser sur mes suggestions, sachez que j’aurais pu écrire un livre complet en proposant des itinéraires gourmands selon les quartiers (y a-t-il une maison d’édition dans la salle ?)… Imaginez comment ç’a été difficile de n’en choisir que cinq. Notez également que tous les parcours proposés ci-dessous sont entièrement réalisables en une demi-journée et à la marche. Enfin, je me suis permis d’en mettre plus que pas assez ; vous pouvez en prendre et en laisser, tout dépendant vos préférences et vos ambitions… N’oubliez surtout pas quelques sacs réutilisables !

En solo, en duo, en famille, en respectant les consignes et SURTOUT, en ayant l’estomac bien ouvert, voici mon parcours des quartiers Villeray et la Petite-Italie !

À lire aussi…

Parcours gourmand Hochelaga-Maisonneuve

Parcours gourmand Plateau Mont-Royal

Parcours gourmand Sud-Ouest (Petite-Bourgogne/Saint-Henri)

Parcours Gourmand Vieux-Montréal



L’effervescence de Villeray et de la Petite-Italie

 

Point de départ : en voiture, stationnez-vous près du Café San Gennaro. Si vous êtes à la marche, station de métro Beaubien.

Distance : Depuis le Café San Gennaro, environ 7 kilomètres. Depuis la station de métro Beaubien, un peu plus de 8 kilomètres.

Voici la carte du parcours

 

Comme vous pouvez voir, l’itinéraire pour l’aller seulement est d’environ 3,5 kilomètres. Si un aller-retour de 7 kilomètres est trop, je suggère de vous concentrer soit sur La Petite-Italie, ou Villeray.

 

Premier arrêt, pizza patate au Café San Gennaro

Oui, vous avez bien lu. On débute la journée avec une pointe de pizza patate, mon ultime préférée. Demandez de bien la chauffer pour qu’elle soit bien craquante à l’extérieur et que les patates s’imprègnent du fromage. Attention de ne pas vous laisser emporter en dévalisant la vitrine… La journée ne fait que commencer ! Par contre, libre à vous de repartir avec une bouteille de leur belle sélection de vins nature italiens.

Mes choix : pizza patate et bombolone à la pistache

 

Deuxième arrêt, cappuccino au Caffè Italia

Ne vous laissez pas intimider par ce café mythique de La Main. Forte chance que vous n’entendiez que parler italien et que l’on vous regarde en entrant. C’est normal  : tout nouveau visage reçoit le même accueil. Ne vous en faites pas, une fois la barrière brisée, vous vous sentirez (presque) comme chez vous !

Mes choix : un cappuccino ou un expresso bien serré

 

Troisième arrêt, salumi, formaggio e più au Piazza Salumi

Il n’y a pas une fois où je passe devant sans y mettre les pieds. Leur sélection de produits italiens a toujours de quoi me faire briller les yeux. Faites le plein de biscuits italiens, de pâtes, de sauce, de fromages ou charcuteries… Les prix sont également très doux.

Mes choix : quelques produits que je ne connais dans la section épicerie sèche (biscuits, pâtes, sauces…). Parfois, un petit paquet de fromage et/ou charcuterie.

 

Quatrième arrêt, l’emblématique Quincaillerie Dante

Dès que l’on met les pieds à l’intérieur de cette mythique quincaillerie, on se rend rapidement compte de deux choses. D’abord, c’est bien plus qu’une quincaillerie — possiblement le seul endroit à Montréal où trouver du creuset, un hachoir à viande et des carabines de chasse —, puis, depuis son ouverture en 1956, il s’en ai accumulé des choses. Je peux facilement y passer une demi-heure sans m’en rendre compte.

 

Cinquième arrêt, la Sicile gourmande à la Pasticceria Alati-Caserta

Ici, les traditions familiales et le savoir-faire des pâtisseries italiennes depuis plus de 50 ans ne mentent pas. Pour les gens qui sont déjà allés en Sicile, vous reconnaîtrez certainement la cassata, la frutta martorana, la granita (en été seulement) et bien certainement, le cannolo. Après avoir passé deux semaines en Sicile à scruter les pâtisseries et en analysant les cannoli, à mon retour, vous pouvez imaginer que j’étais parti en mission pour trouver le meilleur cannolo de Montréal. C’est au Alati-Caserta où je me suis senti le plus transporté en Sicile, autant à travers leur sélection de pâtisseries, que de leurs classiques cannoli à la ricotta.

Pour lire mes autres pâtisseries italiennes préférées à Montréal, c’est ici.

Mes choix : un cannolo à la ricotta. Pas le petit, mais bien le gros, sinon le ratio gaufre/ricotta n’est pas optimal. Oh, et un zeppole cuit au four à la ricotta.

 

Sixième arrêt, de retour en ville Chez Tousignant

Après un petit voyage en Italie, quoi de mieux que d’un bon pogo pour revenir à la réalité ? Même si Chez Tousignant appartient à une famille italienne (Pizzéria Géma, Impasto, Vesta, Stefano Faita, Michele Forgione), on y retrouve que le meilleur des casse-croûtes de bord de route du Québec. Eh oui, poutine, burger, pogo, hot-dog et tout le tralala. Mais, assurez-vous que tout est fait maison : le pain, la saucisse, les sauces… De quoi rendre ces items de « fast-food » un peu moins « fast » et encore meilleur.

Mes choix : burger Tousignant, hot-dog Tousignant et pogo.

 

Septième arrêt, la rencontre de nos artisans au Marché Jean-Talon

Je traverse la ville presque chaque fin de semaine pour faire mes emplettes au Marché Jean-Talon. Je crois que ça dit tout ! L’environnement, la rencontre des artisans, la diversité culturelle… On aime.

Mes arrêts : Les Jardins Sauvages, la Boucherie Prince Noir, Les Cochons tout ronds, Le Marché des Saveurs, Café Saint-Henri.

 

Septième arrêt, direction Villeray au Cafécoquetel

Le petit nouveau du quartier. On y va pour la belle « vibe », le bon café (ZAB) et pour faire l’essai d’un café-cocktail — sans alcool pour le moment. Espresso Old Fashioned, Dark’n’Stormy et un « Gen » Tonic sont quelques créations présentement disponibles. S’ils ont leur permis d’alcool (bières et vins nature en vente), les lois au Québec empêchent toutefois les commerçants avec ce permis de vendre des boissons alcoolisées pour consommation immédiate.

Mes choix : Espresso Old Fashioned et Dark’n’Stormy

 

Huitième arrêt, planifier son souper au Moccione ou au Meson/Tapéo

Ils sont quasiment voisins et vous allez passer à côté : aucune raison de ne pas y jeter un œil ! Au restaurant italien Moccione, on profite de leur petit marché pour partir avec quelques préparations maison et bouteilles de vin, puis on n’hésite pas à commander des plats à emporter pour le soir. Si c’est davantage l’Espagne qui vous appelle, commandez votre petit festin de tapas au Meson et Tapéo. À noter également que leur menu brunch est maintenant disponible à emporter, les samedis et dimanches.

Mes choix : Maccheroni bolognese (à mes goûts, la meilleure bolognese à Montréal), arancini et straciatella au Moccione. Coca Serrano, ceviche « gin & tonic », calamars frits, fideos, paella au Tapéo.

 

Neuvième arrêt, un peu de bon gluten à la Boulangerie Jarry

Une de mes boulangeries préférées à Montréal, mais surtout, mon ultime baguette préférée ! Grâce à leur moulin (et l’utilisation de grains du Québec), on ne peut avoir une farine plus fraîche que ça. Les pains sont savoureux, aux arômes riches et complexes… On ne peut également pas passer à côté des pâtisseries, qui valent elles aussi le détour.

Mes choix : la baguette, le pain des premiers arrivants, le croissant, le jambon-beurre. Oh, et je me suis dit que la prochaine fois, je retenterais ma chance après un premier essaie bien décevant (il y a quelques années à Québec) pour un croffin.

 

Dixième et dernier arrêt, cogner à la porte du Knuckles

Mon chouchou 2020. Ce petit bijou de quartier fait bien les choses, en toute simplicité, avec une philosophie et des valeurs bien claires. Ici, « less is more » prend tout son sens avec de dodus mais oh comment charmant panzerotti — surtout lorsque notre palais entre en contact avec une bombe d’umami et de textures que j’appelle fromage, tomate et pâte frite parfaitement craquante —, mais aussi des salades de saison pas plate et dès 17h, de petits plats majoritairement végétariens.

Mes choix : panzerotti classique, salade du moment, et… tout le menu du soir. Les pâtes fraîches sont superbes.



0 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *